L’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS), éditeur du magazine « Sciences et pseudo-sciences, a publié sur son site internet un communiqué de presse du 22 janvier 2012, soutenant la proposition de loi déposée par le député Daniel Fasquelle (UMP).
Le communiqué de l’AFIS écrit notamment :
« La connaissance des causes de l’autisme a beaucoup progressé ces dernières années (identification de composantes génétiques, etc.) rendant caduque l’explication psychanalytique incriminant le comportement et l’attitude des parents. »
« De même, à travers le monde, les méthodes de prise en charge et de traitement ont été initiées et, surtout, évaluées. Celles qui ont fait leurs preuves ont été retenues et les thérapies d’inspiration psychanalytique ne font pas partie de l’arsenal thérapeutique mis en oeuvre dans la plupart des pays et ne figurent dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d’autisme. La France fait figure d’exception : les thérapies d’inspiration psychanalytique y sont toujours largement dominantes, avec des conceptions dépassées, des discours et des explications d’un autre âge, culpabilisant les familles et, tout particulièrement, les mères. C’est ainsi que perdurent des pratiques inadéquates, quand elles ne sont pas, tout simplement, scandaleuses (comme le packing, où les enfants autistes sont enveloppés de draps humides et froids (10°C), méthode dont on n’a jamais prouvé la moindre efficacité, malgré plus de trente ans d’utilisation).
Si le rôle des autorités publiques n’est pas de dire le vrai et le faux en matière scientifique ou médicale, celles-ci sont dans leur droit et, pensons-nous, honorent leur devoir en faisant en sorte qu’en matière de santé publique, les seules pratiques reconnues et mises en oeuvre dans le système de soins soient celles validées et reconnues par la communauté scientifique et médicale.
« Nul doute que la proposition de loi soulèvera des polémiques et que certains la présenteront
comme une ingérence dans un débat scientifique. Ce qui ne devrait pas être le cas. Le débat
scientifique sur l’apport des théories psychanalytiques à la prise en charge et au traitement
de l’autisme est largement clos. Des pratiques non validées s’inspirant de ces théories
peuvent relever de choix individuels et privés mais n’ont pas leur place dans le système de
santé publique. »
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